Chaque année en France, plus de 61 000 femmes sont diagnostiquées d’un cancer du sein. Et 1 femme sur 8 présente des risques d’être touchée par la maladie au cours de sa vie. Il s’agit aujourd’hui du cancer féminin le plus fréquent.
Depuis 31 ans se déroule, tous les ans, « Octobre Rose », une campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein. C’est également l’occasion de rappeler le rôle important que peuvent jouer les masseurs-kinésithérapeutes dans le parcours de soins des patientes.
Un masseur kinésithérapeute peut jouer un rôle clé dans la prise en charge des femmes atteintes d’un cancer du sein. Retour sur les dispositifs d’accompagnement dont vous pouvez bénéficier auprès de votre kiné !
Le kinésithérapeute : un acteur clé dès le début du parcours de soins
Lorsque le diagnostic est posé et avant même l’intervention chirurgicale, il est vivement recommandé de consulter un kinésithérapeute. Pourquoi ? Parce qu’un kiné va pouvoir mettre en place un programme d’accompagnement personnalisé, qui va permettre à la patiente de se préparer à son opération chirurgicale, anticiper les effets secondaires et favoriser une meilleure récupération post-opératoire.
Une fois l’opération réalisée, et avec l’accord préalable du chirurgien, les premières séances de kinésithérapie peuvent débuter, et ce environ trois semaines après l’intervention.
Consulter son kiné après l’opération du cancer du sein
Récupérer la mobilité et l’autonomie
Dans les semaines qui suivent l’acte chirurgical, le kiné propose des exercices de rééducation dits doux que la patiente pourra effectuer quotidiennement à son domicile. Ces derniers visent à :
- Restaurer la mobilité de l’épaule et du bras ;
- Prévenir et donc anticiper les raideurs et les douleurs ;
- Et favoriser le retour à l’autonomie dans les gestes du quotidien.
Finalement, les exercices sont progressifs et permettront une récupération optimale !
Traitement des cicatrices
Après l’opération, le kinésithérapeute peut intervenir pour assouplir et désensibiliser les cicatrices. Des techniques spécifiques de massages et de drainage manuel permettent :
- Une meilleure circulation sanguine ;
- Une réduction ciblée des douleurs ;
- Un gain de souplesse de la peau.
Kinésithérapie et rééducation fonctionnelle
Chaque femme présente des besoins spécifiques, le kiné va donc adapter son suivi selon ces besoins, et ainsi offrir aux patientes une rééducation adaptée.
En cas de douleurs ou de troubles musculaires
À la suite d’une chirurgie conservatrice, certaines douleurs peuvent persister chez la femme. Dès lors, le kiné peut intervenir pour soulager ces douleurs, et ce de plusieurs façons :
- Des massages ;
- Des mobilisations dites passives et actives ;
- Des exercices de respiration et de relaxation ;
- De la gymnastique ;
- Et des exercices plus doux, d’assouplissement.
En cas de lymphœdème (gonflement du bras)
Le lymphœdème, ou gonflement d’un bras ou d’une jambe, interviendra généralement à la suite d’un traitement chirurgical ou radiothérapique et sera provoqué par une accumulation de lymphe à un endroit précis.
En cas de lymphœdème, le kiné peut pratiquer des techniques de drainage lymphatique manuel. Ce sont principalement des mouvements doux, réguliers et ciblés pour permettre une circulation lymphatique plus fluide. Mais cela permet également de prévenir les complications et améliorer le confort de la patiente dans son quotidien.
Pendant les traitements
Enfin, même au cours des traitements, la kinésithérapie peut être bénéfique pour la femme. Tout d’abord, cela peut permettre de préserver la mobilité articulaire et l’endurance. Cela peut également aider à limiter la fatigue physique liée aux traitements. Enfin, maintenir une certaine qualité de vie.