Les politiques de santé publique qui se succèdent depuis une quinzaine d’années ont en commun d’aborder l’offre de soins à travers la démographie professionnelle. Pour la kinésithérapie, le choix de lier l’offre de soins à la convention avec l’Assurance Maladie date de l’avenant 3, soit depuis 2011-2012. Si la méthodologie a évolué avec, depuis 2018, le recours à l’APL (Accessibilité Potentielle Localisée), les conséquences sont du même ordre, avec restriction de l’installation en libéral dans des zones jugées trop pourvues, afin de favoriser l’installation dans les zones jugées pas assez pourvues, “sous dotées”.
Méthodologie du groupe de travail
État des lieux et enquêtes auprès de la profession
Après avoir réalisé un état des lieux, tout en se référant à une autre définition du bassin de vie, où s’applique le zonage, le GT démographie a permis de mettre en évidence que les zones considérées comme trop pourvues, dites “sur dotées”, présentaient des listes d’attente conséquentes et des durées non moins importantes quant à la possibilité d’accès aux soins pour les patients.
L’étape suivante a consisté à démontrer qu’il manquait en réalité des professionnels un peu partout (voir analyse des bassins de vie), avec des zones où le défaut est encore plus marqué et surtout que la problématique provenait certainement du manque de définition des besoins en santé pour la kinésithérapie.
Après l’avoir démontré en se référant à une enquête menée auprès des kinésithérapeutes de la région Auvergne-Rhône-Alpes (voir rapport accès aux soins et zonage), nous travaillons à compléter cette démonstration en se référant aux patients, ainsi qu’en mettant en avant que la méthodologie utilisée est faillible quant à la réalité du lieu de soin de l’ensemble des patients.
Analyse et définition des besoins du terrain
La phase suivante devrait s’intéresser à la définition des besoins, partant du principe qu’il est préférable de faire coller l’offre de soins, plutôt que de réduire l’offre, ce qui aboutit une aggravation de l’accès aux soins, couplé à une diminution de l’offre de soins conventionnée et ce pour diverses raisons.
Cette connaissance du terrain de la région Auvergne-Rhône-Alpes, aura également permis au groupe de travail d’éclairer l’URPS MK ARA et l’Agence Régionale de Santé quant à la possibilité de développer le dispositif des Équipes Mobiles Kinés pour répondre à des besoins importants dans des zones évaluées comme présentant les plus grandes difficultés pour l’accès aux soins.
Aller plus loin
D’autres thématiques ont pu être abordées par le groupe de travail démographie :
- L’identification de freins autres que le niveau de la rémunération des actes réalisés au domicile du patient (voir étude statistique sur les freins de la pratique à domicile), permettant ensuite d’alerter les différentes métropoles de la région.
- L’analyse plus longue des données à partir du constat très surprenant selon lequel 31% des masseurs kinésithérapeutes cessent leur activité avant l’âge de 30 ans.
Les politiques de santé publique ont lié l’offre de soins de kinésithérapie à la convention avec l’Assurance Maladie, limitant l’installation dans des zones jugées trop pourvues. Cependant, une enquête a révélé des listes d’attente importantes dans ces mêmes zones et un manque général de professionnels. Il est suggéré de définir les besoins en santé pour la kinésithérapie et d’adapter l’offre à ces besoins plutôt que de la réduire. De nouvelles équipes mobiles pourraient être une solution pour répondre à une offre de soins insuffisante dans certaines zones.
Renseigner et accompagner la profession
Le Groupe de Travail démographie se tient disponible, au quotidien, afin d’accompagner et répondre aux interrogations des kinés au sujet du zonage dans le cadre d’un projet d’installation.
Pour contacter le GT Démographie : contact@urps-mk-ara.org
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Dans le cadre du Groupe de Travail Gérontologie de l’URPS MK ARA, Sébastien Gibert, Kinésithérapeute spécialisé en gérontologie vous présente le GT et aborde un premier axe, celui de la prévention. Les kinésithérapeute ont un rôle clé à jouer dans la prévention de la perte d’autonomie du senior. Il existe de nombreux outils, dont ICOPE. Découvrez comment l’application fonctionne et les raisons pour lesquelles les kinés ont toute leur place pour s’emparer de ce sujet.
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