L’ostéoporose est une maladie osseuse fréquente, à l’origine de plus de 400 000 fractures chaque année en France. Pourtant, 9 patients sur 10 ignorent en être atteints. Face à ce constat plutôt alarmante, l’URPS MK ARA s’engage dans la lutte contre cette pathologie discrète mais aux conséquences importantes.
L’objectif étant de faire de chaque séance de kinésithérapie un moment de prévention, de dépistage et d’orientation pour les patients à risque.
Mieux comprendre l’ostéoporose grâce à son kiné
L’ostéoporose est une maladie osseuse, qui se caractérise par une diminution de la densité de l’os et une détérioration de sa structure interne. Elle engendre un affaiblissement du squelette et accroît considérablement le risque de fracture.
Le vieillissement est l’une des principales causes de l’ostéoporose, on parle alors d’ostéoporose primaire ou primitive. Les femmes sont plus touchées que les hommes par cette ostéoporose primaire : en raison de la ménopause et de la carence en œstrogènes qu’elle entraîne, la perte osseuse est plus rapide et le risque d’ostéoporose d’autant plus élevé.
Les formes secondaires d’ostéoporose sont quant à elles consécutives à des maladies ou des traitements.
En résumé, il existe donc 2 formes d’ostéoporose :
- Primaire : liée au vieillissement naturel des os, qui touche principalement les femmes après la ménopause, et ce en raison de la baisse d’œstrogènes.
- Secondaire : qui va être causée par des maladies (hyperthyroïdie, maladies inflammatoires chroniques, etc.) ou certains traitements (corticoïdes, chimiothérapie…).
Les chiffres à retenir
- Près de 4 millions de femmes souffrent d’ostéoporose.
- 39 % des femmes de 65 ans sont touchées (et 70 % après 70 ans).
- L’ostéoporose provoque 377 000 à 400 000 fractures par an.
- Le col du fémur, les vertèbres, les poignets et les côtes sont les sites les plus fréquemment touchés.
L’importance du kiné dans le dépistage de l’ostéoporose
Il existe divers signes évocateurs d’un risque ostéoporotique que le kiné doit être en mesure de détecter chez ses patients de plus de 50 ans :
- La perte de taille : Si vous constatez une perte de 3 cm ou plus durant les dernières années ;
- Une chute dans les 12 derniers mois ;
- Un antécédent de fracture au niveau des vertèbres, du col du fémur, des poignets, du bassin, des côtes, des épaules ou du fémur ;
- Difficulté à tenir en appui unipodal plus de 5 secondes.
Si votre patient présente au moins un de ces critères, nous vous conseillons de l’orienter vers son médecin généraliste pour un bilan ostéodensitométrique (DEXA). Il pourrait présenter un début d’ostéoporose.
Activité Physique Adaptée (APA) : la clé de la prise en charge de l’ostéoporose
Il a été démontré que la pratique régulière d’une activité physique permettait de ralentir la perte de densité osseuse.
L’activité physique intervient aussi en traitement de l’ostéoporose lorsqu’elle est décelée chez un patient. En effet, l’objectif étant de réduire toute survenue de fractures. L’activité physique, dans ce qu’elle permet d’améliorer l’équilibre et la prévention des chutes, est particulièrement bénéfique.
Le rôle du kiné dans la mise en place d’une APA
Qu’un traitement anti-ostéoporotique soit prescrit ou non, le kiné peut proposer des exercices visant à :
- Renforcer la musculature globale ;
- Travailler le maintien de l’équilibre et la coordination ;
- Corriger les mauvaises postures ;
- Intégrer des exercices de proprioception pour prévenir les chutes.
Et en pratique, que peut faire le kiné ?
- Détecter les signes précoces de fragilité osseuse ;
- Vous accompagner dans une reprise d’activité sécurisée ;
- Mettre en place un programme individualisé d’exercices ;
- Collaborer avec votre médecin pour une prise en charge globale.
Lancement d’une campagne régionale : « Ostéoporose, ne faites pas l’autruche ! »
Lancée en 2020, cette campagne vise à mobiliser les kinésithérapeutes de la région Auvergne-Rhône-Alpes dans le dépistage précoce et l’éducation thérapeutique. En effet, le kinésithérapeute a différents rôles à jouer :
- Prise en charge en Activité Physique Adaptée ;
- Détection du risque ostéoporotique ;
- Prise en charge des patients.
Vous êtes kinésithérapeute ? Renseignez-vous sur les outils à votre disposition via l’URPS MK ARA pour intégrer le dépistage de l’ostéoporose à votre pratique quotidienne.
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